Développement propre, co-développement ou rachat de permis ?
Développement propre
Le développement propre consiste à créer et développer un projet de toutes pièces sans l’aide d’un partenaire extérieur. La coopérative est donc en charge de trouver un terrain propice à l’implantation d’une éolienne, de réaliser l’étude d’incidence sur l’environnement, de déposer la demande de permis, de trouver un constructeur éolien disponible sur le marché,…
Dans ce cas de figure, le chemin est long et l’entièreté des risques est supporté par la (ou les) coopérative(s). Mais l’indépendance et l’implication citoyenne est bien plus grande que dans les autres modèles de développement.
Co-développement
Le co-développement consiste à développer un projet éolien avec un partenaire privé industriel. Dans ce cas de figure, la coopérative et le développeur du projet travaillent de concert dès la RIP (réunion d’information préalable), donc avant même l’introduction de la demande de permis. Les coûts de développement sont alors répartis entre les partenaires (au prorata du nombre d’éoliennes qui appartiendront à chacunes des parties).
Le risque est relativement élevé car dans le cas où le projet ne peut aboutir (permis refusé,…), l’argent investi pour développer le projet est perdu. Le temps de développement peut également être très long en cas de recours au conseil d’état par exemple.
Néanmoins, en cas de succès, le coût est moindre par rapport à un rachat de permis. La coopérative a également un rôle plus important à jouer et peut influer sur les décisions (positionnement des éoliennes, compensations environnementales,…)
Rachat de permis
Cette troisième option est la plus simple pour une coopérative mais également potentiellement la plus coûteuse. Dans ce cas de figure, un développeur privé a fait toutes les démarches pour mettre en place un projet éolien, et le permis a été accordé.
La coopérative vient donc en fin de projet racheter une partie du permis qui a été accordé (par exemple 1 éolienne dans un parc de 4 éoliennes). Le risque est donc limité car le permis est déjà accordé.
Ce cas de figure arrive de plus en plus rarement étant donné que le développeur privé a peu d’intérêt de faire entrer une coopérative citoyenne dans un projet déjà abouti.
Il faut donc pouvoir jongler entre ces différentes notions, s’armer de patience et sauter sur la bonne occasion quand elle se présente.